Acte I sc 1 : Empereur, Champion d'E et Conseiller

Otosan Uchi, Palais Impérial.

Au quatrième étage, le dédale des ombres et au delà, le saint des
saints, les appartements de l'Empereur et de ses fils, sa salle du
trône, l'endroit même où Shinsei donna le Tao à Hantei-okami.

C'est dans cette même salle que le Fils du Ciel, Hantei XX, siège
et devise depuis deux heures déjà avec son Conseiller personnel :
Otomo Saionji. Deux heures qu'ils parlent de détails mineurs sur
l'Empire et parfois même des frivolités de la Cour.

Dis-moi Saionji-san, as tu déjà vu la fille du très
honorable Doji Maiuri ? Il me faut trouver un parti convenable
pour Yuryaku avant mon 41ème anniversaire.


Un raclement de gorge. Escorté par deux Miharu (Gardes Seppun)
le Champion d'Emeraude émerge des escaliers et s'incline devant
l'Empereur. Il porte son daisho car seuls lui, le Commandant de
la Garde (absent) et les Miharu déja en poste sont autorisés à
être armés en la Divine Présence du Fils du Ciel.

HRP : Suijet verrouillé jusqu'à ce que tous les PJ soient choisis.

Interrompant sa discution avec Otomo Saionji, l'Empereur
tourna sa pleine et entière attention vers l'arrivant,
son champion personnel, Kakita Konoe.

Vous voir en pleine forme me réjouit le cœur, Konoe-san !
J'espère que vous avez fais bonne route, comment se portent
les vôtres ? J'ai ouie dire que le climat était un peu
plus rigoureux que de normale sur vos terres du sud ?

Transmettez à votre épouse et à votre fille l'expression de
ma considération et invitez les en mon nom à venir passer
l'hiver à nos cotés. Saionji-san me disait il y a quelques
minutes que l'hiver sera plutôt doux par ici...

Mais voilà que j'en oublie l'essentiel ! Vous n'avez pas
fait tout ce chemin pour me parler de votre famille. Je
vous écoute, Konoe-san, quelles nouvelles de la Magistrature ?

Je m'incline profondément devant l'empereur, et lui adresse un sourire chaleureux.

Merci, Fils du Ciel. Oui, j'ai fait bonne route, et les miens vont très bien. Ce sera avec joie qu'ils viendront passer l'hiver auprès de vous.
Pour en venir à l'essentiel, la Magistrature se porte bien. J'exécute les tâches que le rôle de magistrat d'émeraude me donne.

Je me tourne vers Otomo Saionji, et le salue en m'inclinant.

J'en suis heureux ! j'en suis heureux...

L'Empereur plisse les yeux, sa voix se fait plus calme,
plus dure.

Je vous ai fait revenir car j'ai besoin de votre aide, Konoe-san,
et de vos conseils aussi. Mes plus loyaux sujets m'ont informé
des libertés que prennent certaines personnes à mon encontre. Ils
m'ont informé de l'augmentation des...complots contre ma personne.

Vous dirigez la Magistrature d'Emeraude, Konoe-san, et à ce titre,
recevez des rapports détaillés de tous les coins de l'Empire. Que
pouvez vous me dire à ce propos ? Qu'on appris vos hommes ? Quelles
sanction pensez vous appropriées ?

Alors que l'Empereur semble attendre une réponse, son regard va de
droite à gauche, de son Champion à son Conseiller. Il attends, il
écoute...

Bien, bien.

Se tournant vers Otomo Saionji :

Et vous mon Conseiller, que pensez vous de tous ces complots ? Quel
est à votre avis le chatiment requis pour ces ronins ? Et pour ces
vassaux de la famille Soshi ?

L'air faussement surpris :

Mon avis, Heika ? Mais que puis-je donc rajouter quand tout à été
dit ? Que puis-je rajouter quand le représentant de la sagesse des
Cieux nous a fait l'immense honneur de nous enseigner la vérité ?

A vrai dire, mon Empereur, mon humble avis n'est, comme toujours,
que le pale reflet du votre. Que quiconque puisse douter de votre
sagesse est une hérésie. Il faut donc naturellement enseigner à vos
sujets de manière à ce qu'ils ne se fourvoient plus.

Peut-être cet enseignement devrait il passer par la voie du sabre,
ou peut-être devrait il passer par la privation et la contrition
desdits sujets, heika. Mais dans tous les cas, c'est un crime contre
chaque samouraï que de blasphémer contre vous.

Ce qui est sur, par contre, Otenno, c'est qu'il nous faudra deux
choses : un enseignement adapter pour ces félons, et un exemple
pour marquer les esprits...

Pensif

Un enseignement et un exemple...

Tournant son attention vers le Champion d'Emeraude :

Konoe-san, quel enseignement pour les traitres ? Et quel
exemple pour ceux qui seraient tenté de suivre leur chemin ?

La mort ?

Avec l'accent caractéristique de la haute noblesse d'Otosan Uchi,
Otomo Saionji ne put s'empecher de lacher :

Ouiiiiii !

Brillant mon Empereur !

La mort, le chatiment ! L'exemple ! Brillant ! Comme toujours, je me
fais écho de vos paroles à l'instar du très dévoué Kakita Konoe-san.

La mort des traitres comme châtiment ! Peut être celle de leur famille
comme exemple, qu'en pensez vous, Konoe-san ? Si un samouraï est prêt
à mourir, est-il prêt à voir sa famille périr à ses cotés ?

Suffit.

Je vous ai entendu tous deux et je prend note de vos remarques. Il nous
faut effectivement chatier les conspirateurs, et faire un exemple. Deux
choses bien différentes...

Konoe-san, assurez vous de la culpabilité de ces hommes et femmes.
S'ils sont effectivement coupable, la mort par pendaison sera leur
châtiment. Leurs proches seront autorisés à mettre fin honorablement
à leurs jours.

S'ils sont innocents, laissez-les en paix : je n'ai nul désire de
châtier de loyaux sujets pour l'exemple. Ce serait folie.

Se tournant vers Otomo Saionji :

Ma sagesse a beau être grande, elle est limité à ce que je sais
et ce que j'ignore. Continue de prêter l'oreille : si la sédition
rôde dans l'Empire, si son ombre même touche l'esprit de mes
sujets, je veux le savoir afin de prendre les mesures adéquats.



L'Empereur se lève alors et descend de l'estrade.

J'ai toute confiance en vous et je sais que vous vous en montrerez
digne, comme toujours. Faites ce que vous devez, nous nous reverrons
demain.


Passant près de vous, l'Empereur se retire dans les parties privées
de ses appartements, vous laissant toute lattitude afin de traiter
les maux de l'Empire. Doutes et certitudes se mélangent alors que
pour le bien de l'Empire vous devez prendre de difficiles solutions...