Le ciel s’assombrit, les étoiles et même la lune faiblirent en intensité…
Arctos le nom donné a l’enfant qui vient de naitre…
Dernier arrivé parmi les siens, il est né quatrième enfant de Caer et Bryn et en ce temps là, tout va pour le mieux pour la famille Slang. La famille d'Arctos vit à Tigen, petite bourgade qui accueille une centaine d’habitants à la réputation...étrangement immérité.
L’enfance d’Arctos fut une enfance comme les autres, au début. Son père, forgeron de métier, assurait une rentrée d’argent suffisante pour subvenir aux besoins de la famille. Hélas le destin, à moins que ce ne soit la nature perfide de l’homme elle-même, décida de changer ce confort en cauchemar. Caer, le père d'Arctos, fut accusé à tord d’un crime qu’il n’avait pas commis. Accusé de ne pas avoir payé les taxes qui lui donnée le droit d’exercer son métier à Tigen, il fut sommairement exécuté par la bande armée servant de milice au maire de la ville. Du grand n'importe quoi dans un petit village d'une centaine d'âmes comme Tigen.
Adieu enfance bénie car à partir de ce moment, tout parti de travers. Sa mère, folle de chagrin, prit sur elle pour essayer de nourrir ses quatre enfants dont le plus jeune, Arctos, avait à peine 6 ans. Tache difficile pour une femme seule dans un village à la réputation douteuse. Deux ans plus tard, elle décéda d'épuisement.
Âgé maintenant de 8 ans, Arctos se retrouva seul au monde où presque. En deux ans son monde s’effondra petit à petit. Laissé pour compte par ses trois frères qui ne pouvait nourrir une bouche inutile, il se retrouva bientôt seul et désemparé. Maudissant sa cruelle fratrie, il se retrouva livré à lui-même et ne sut que faire. Sans aucun endroit ou vivre il se mit en quête d’un nouveau chez lui et d’un peu de nourriture. Il trouva un groupe de sans abris en bordure qui rodaient aux abords du village de Tigen. Un groupe qui comme lui avait subit un retour du destin. Il décida de s’installer parmi eux.
Il fit la connaissance d’autre garçons de son âge qui pour survivre pratiquaient le vol à l’étalage. Se souvenant de la nature bien pensante de la bonne société de Tigen qui fit exécuter son père, il décida de se joindre à eux. Après tout, cela lui permettrai de vivre... Mais il s’avéra qu’on ne peut faire confiance a personne, il fut utilisé et servit comme appât avant de se faire abandonner.
Vu son jeune âge il esquiva la prison...mais pas la punition. Cette dernière prit la forme d'une torture sauvage, dans le seul but d’infliger la douleur et de satisfaire l’orgueil d’une personne qui avait les moyens de le faire. Il fut ensuite relâché et remis dans la rue. Toujours seul et sans le sous, tous les membres de son corps lui faisait mal, il avait faim et il mourrait de froid. Il marcha ainsi pendant un moment, juste pour fuir la cruauté des hommes. Il marcha longtemps, cela lui sembla durée une éternité, puis il s'effondra de fatigue…
Il avait mal, mais moins. Et surtout il n’avait plus froid. Arctos décida d’ouvrir les yeux. Des meubles, les relents de la cuisine de la veille : il se trouvait à l’intérieur d’un bâtiment une couverture sur lui. Le destin aurait il décidé d'être clément, pour une fois ?
Il apprit bien plus tard qu’il s’était effondré devant la maison de Ralien, bien à l'écart du village. Ralien, le tristement célèbre sorcier de Tigen. Le destin était-il vraiment plus clément ? Beaucoup de rumeur ont circulé sur le vieil homme, des plus farfelus aux plus horribles. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Ralien le prit sous son aile. L'homme était certes bizarres, parfois cruel mais avec le temps Arctos finit pas lui vouer une réelle affection. Un jour Arctos lui demanda pourquoi le vieil homme ne l'avait pas laissé mourir. « Une histoire de don mystique », dit-il. « Un don rare qui permet de faire des choses incroyables, de faire de la magie. »
Il passa ainsi son adolescence avec Ralien qui lui enseigna son art. Il s’avéra qu'Arctos était doué et puissant. Son apprenti montrant une affinité avec la voie de la création et celle de l’air, Ralien lui expliqua que c’était surement son envie de laisser une trace de lui-même dans ce monde ou son envie d’égaler le destin, d'égaler Dieu !, qui avait renforcé son talent ainsi. Une idée...saugrenue mais pas impossible.
Pendant plusieurs années, Arctos étudia assidument afin de ne pas décevoir la personne qui l’avait recueillit. Mais au final, il s’avéra que ce fut l’inverse. Ce n’est pas l’apprenti qui déçut le maitre mais le maître qui déçut l’apprenti. En effet Ralien commença à éprouver de la jalousie pour son apprenti qui développait des capacités qu'il n’avait jamais espéré atteindre. Cette jalousie se transforma en haine puis en colère. Les remarques de Ralien se firent plus sèches, plus basses, presque cruelles puis vint le drame. Arctos fut dans un premier tant abasourdi et choqué quand son maître voulut l’assassiner. L'assassiner ! Dans son sommeil !! Heureusement pour lui, aveuglé par la colère -ou le destin sait quoi!- Ralien rata son coup. Arctos écopa d'une sérieuse entaille au bras. Complètement désorienté, Arctos ne sut que faire mais quand il vit dans les yeux de Ralien la haine qu’il lui vouait il comprit. Il avait enfin comprit ! Ce n’est pas le destin qui s’acharnait sur lui depuis de longues années, c’est la haine des hommes, le mal lui-même ! Celui qui réside dans le cœur de chaque homme. Sa famille l’a abandonné rongé par l’avarice. On l’avait châtié par orgueil. Voilà que maintenant on essayait de le tuer par jalousie ! Arctos avait parfaitement compris la nature du mal. Il avait constamment rejeté la faute sur le destin, quelque chose d’inexistant, alors que la source de son malheur était bien plus réel et bien plus proche. Tout être vivant a une part maléfique au fond de lui. C’est ce mal là qu’il faut éradiquer ! Et pour cela il n’y a qu’un seul moyen. C’est ainsi qu’il tua son maître, embrassa le mal il fut victime. Se servant de la colère, il mit un terme à l'existence du vieil homme.
Plus tard, il repensa aux paroles du vieil homme : sa maitrise innée de la voie de l’air, c’était pour mieux éradiquer le mal ! Pour privé les êtres vivants de leur moyen de vivre. Artos avait maintenant un but : créer un nouveau monde. Un monde tel qu’il le voie, mais avant cela il faut éradiquer le mal, il faut purifier ce monde de ce qui le ronge. Ainsi les deux réflexions de Ralien s'avéraient juste : l'air pour purifier, la création pour laisser son emprunte dans le monde. Détruire puis reconstruire. Arctos décidât ce jour là de devenir l’être le plus maléfique au monde afin d'attirer à lui ses semblables et de les éradiquer de la surface de Gaia. Après tous le mal attire le mal...
Pour commencer sa nouvelle vie, il ne pouvait pas partir seul. Arctos avait besoin d’un allié mais on ne peut pas faire confiance aux hommes… Il trouva dans les livres de son ancien maître un rituel pour lui permettre d’invoquer un allié, une créature, un familier. Maitriser le sortilège lui prit du temps. Deux ans plus tard il fut contacté par l'un des amis de Ralien. Le vieil homme lui avait parlé d'un disciple... Ainsi, grâce à son ancien maitre mort de sa main, Arctos rejoint la Confrérie du Crépuscule. Une organisation se vouant corps et âme à l'éradication du mal surnaturel. Arctos allait enfin pouvoir commencer sa croisade, son ascension…
Âgé maintenant de 22 ans, il fait partie des Chevaliers du Crépuscule et s'occupe d'un petit groupe de village au nord, près de la frontière avec le Hendell. Récemment, il a reçu une demande de la Confrérie : il doit rejoindre un groupe de guerriers du Hendell afin d'enquêter avec eux sur d'étranges évènements surnaturels ayant lieu des deux cotés de la frontière. Arctos accepta.
Alors qu'il traverse une dernière fois les landes mornes et inhospitalières de Moth pour rejoindre le Hendell, Arctos pense à l'avenir. Il lui faut continuer dans la voie qu’il s’est tracé… Peu importe si le destin se joue encore de lui. Il éradiquera le mal et recréera le monde.
Mais le destin se joue peut être encore de lui à son insu… et le pousse dans les abîmes.
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